« La beauté est dans les yeux de celui qui regarde »
Et si le vrai combat, c’était d’oser changer notre regard ?
Il y a des phrases qu’on entend depuis l’enfance. Des phrases qu’on inscrit sur des carnets, qu’on brode sur des coussins, qu’on écrit en légende d’une jolie photo Instagram.
Mais parfois, ces phrases prennent une toute autre résonance.
Ce premier billet d’humeur m’a été inspiré par un commentaire posté sous une vidéo TikTok de Maison BRIET. Une simple vidéo de décoration, une de celles qui célèbrent la beauté, l’harmonie, l’élégance simple des objets bien choisis.
Et pourtant.
En quelques mots, un inconnu a craché sa haine : « Je déteste cette couleur de peau 💩 ».
Je dois dire que je suis vaccinée.
À 37 ans, quand on est noire, on a appris à composer avec le racisme.
Il est systémique, ordinaire, insidieux.
Parfois même, il se déguise sous des airs de bienveillance maladroite.
Mais ce jour-là, j’ai eu envie d’écrire.
Pas pour me défendre. Pas pour accuser.
Mais pour comprendre. Pour poser une question essentielle :
Pourquoi l’autre fait-il si peur ?
La peur de l’autre : une blessure d’éducation
Pourquoi tant de haine face à ce qui n’est pas « comme moi » ?
Pourquoi une couleur, une forme de nez, une texture de cheveux ou une religion peuvent-elles déclencher une telle rage ?
Qu’a-t-on raté dans notre éducation pour que la différence devienne une menace ?
Qu’a-t-on oublié d’enseigner dans nos maisons, nos écoles, nos histoires de famille ?
Il est urgent de nous poser ces questions.
Urgent de comprendre que cette peur de l’autre n’est pas innée. Elle est transmise. Apprise. Ancrée.
À quand la paix ?
Sommes-nous vraiment condamnés à répéter les mêmes haines, les mêmes exclusions ?
N’avons-nous rien appris des grandes tragédies du passé ?
De l’antisémitisme ? Des colonisations ? Des génocides ?
À quand une vraie tolérance ?
À quand une société qui regarde l’autre avec curiosité, et non avec défiance ?
Mon choix : vivre
Face au racisme, j’ai choisi l’intolérance au racisme.
Je ne lui donne pas de place. Je ne le laisse pas me définir.
Je choisis de vivre.
Je choisis d’aimer.
Ma peau, mes cheveux crépus, mon nez épaté. Ce que je suis.
Ce que Dieu a façonné en moi, je décide de l’aimer.
Et peut-être que si chacun d’entre nous commençait par là, par s’aimer soi-même, l’autre nous ferait moins peur.
Il y aurait moins de jalousie, moins de comparaison, moins d’agressivité.
Parce que l’on saurait qu’il y a de la place pour chacun, et que l’autre ne vient pas voler, mais compléter le monde.
Ce que nous voyons dit qui nous sommes
À ce commentaire haineux, j’ai répondu ceci :
Le marron, c’est le chocolat qui console.
C’est la terre, les racines, le sol qui porte la vie.
Si cette couleur t’irrite, c’est peut-être ton regard qu’il faut nettoyer.
Et c’est là, le fond du sujet.
Ce n’est pas ce que nous voyons qui importe,
c’est comment nous choisissons de le voir.
La beauté est-elle dans l’objet ou dans le regard que l’on pose sur lui ?
Sur l’autre ? Sur soi-même ?
Peut-être que tout commence là. Dans ce pouvoir qu’on a de changer notre regard. De faire naître la beauté là où il n’y avait que peur.
Et si on changeait notre regard ?
Le monde change vite.
Les technologies avancent, les flux s’accélèrent.
Mais les mentalités, elles, piétinent encore.
Il est temps d’élever notre regard.
D’apprendre à voir autrement.
Parce que oui, la beauté est dans les yeux de celui qui regarde.
Alors…
Regardons mieux.
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