17 ans de mariage : Ce que j’ai appris du couple, entre épreuves, foi et grâce.

Ce sera dur.
C’est par cette réalité brute qu’il faut commencer. Parce qu’aimer longtemps, vraiment, profondément… ce n’est pas toujours tendre, doux ou paisible.
Il y aura des blessures, parfois invisibles. Des doutes, des désaccords, des silences qui durent. Il y aura ces jours où l’on se sentira seul, incompris, peut-être même éloigné l’un de l’autre. Et ces soirs où l’on se demandera si l’on est toujours « nous ».

Mais si on choisit, non pas l’orgueil ou la fuite, mais la conciliation…
Si on choisit de chercher des solutions plutôt que de pointer du doigt, alors chaque tempête devient une opportunité. Chaque crise, un terrain de croissance. Chaque déchirure, une racine possible pour l’avenir.


"L’amour ne se contente pas d’émotions. Il demande des choix, du travail, de la vision, du pardon. Et parfois… un miracle."

 

Une vision commune, c’est le cap dans la brume.

Aimer, ce n’est pas juste être ensemble. C’est marcher ensemble.
Pour aller où ? Vers quoi ? À quel rythme ?
Il faut une direction claire. Des rêves partagés. Une idée de la famille qu’on veut bâtir, du foyer qu’on veut incarner, de l’héritage qu’on veut transmettre.
Mais il y aura des écarts. Des moments où nos visions divergeront. Et c’est là que le socle devient indispensable.

Pour nous, ce socle, c’est notre foi.
Elle nous réaligne quand l’ego prend le dessus.
Elle nous remet à la bonne place : l’un à côté de l’autre, pas face à face en adversaires.

 

Apprendre à voir la lumière, même au cœur du chaos

On a tous des saisons où plus rien ne va. Où tout semble s’effondrer.
Et dans ces moments-là, le réflexe humain, c’est de généraliser : « Tout est nul », « rien ne marche », « on est foutus ».
Mais ce n’est pas vrai.

Même dans la nuit, il y a une étincelle quelque part.
Un regard tendre, un souvenir doux, un projet qui tient encore debout.
Apprendre à voir ce qui fonctionne, c’est redonner vie à ce qui flanche.
Le positif n’est pas un déni du réel. C’est une discipline intérieure.
C’est rallumer une lampe, même quand la pièce semble trop sombre.


Toujours deux. Jamais un contre un.

Dans un couple, on est deux. Deux pour construire, deux pour réparer, deux pour tomber aussi, parfois.
Mais le secret, c’est de toujours choisir le nous.
Ce n’est pas sa faute ou ma faute. C’est notre histoire.
Notre responsabilité.
Notre chemin.

Alors on cherche l’accord.
On cherche la paix.
On cherche l’intérêt de l’autre — et, dans cette quête, on découvre une joie nouvelle, une joie plus profonde.
La joie de donner. D’aimer activement. De servir sans s’oublier.


L’amour n’est pas un conte. C’est un socle.

On ne parle pas assez du fait que l’amour, le vrai, n’est pas toujours agréable.
Il est parfois rugueux, parfois fragile, parfois douloureux. Mais il est là.
Et surtout, il choisit de rester.

L’amour relève celui qui tombe.
Il pardonne même quand ça fait mal.
Il choisit l’autre, encore et encore.
Pas dans l’idéalisation.
Mais dans l’imperfection assumée.
Et ça… c’est fort.


La grâce de Dieu, enfin.

C’est sans doute ce qui explique tout, sans que je sache vraiment l’expliquer.
Sa grâce nous a tenus quand on n’en pouvait plus.
Elle nous a relevés quand on était trop brisés pour le faire nous-mêmes.
Elle a ramené l’amour quand il avait déserté.

Elle est l’ingrédient invisible de notre mariage.
Celui qui rend possible ce qui semblait perdu.
Celui qui restaure ce qui semblait brisé.
Celui qui bénit ce qui semblait stérile.

 

17 ans de mariage.
Et aujourd’hui, je sais une chose :
❤️ L’amour se cultive.
💪 L’unité se travaille.
🙏 La foi soutient.

Et oui, ça vaut chaque effort.
Chaque pas.
Chaque pardon.

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